Retraite progressive : son principe
Lorsque vous approchez de la fin de votre carrière, vous pouvez avoir envie de diminuer votre activité professionnelle sans pour autant amputer de façon drastique vos revenus. C’est ce que permet de faire précisément la retraite progressive. C’est à dire réduire votre activité et cumuler votre salaire à temps partiel avec une partie de vos retraites.
Encore faut-il que votre employeur accepte votre demande de travail à temps partiel. Il peut avoir intérêt à réduire ses coûts salariaux (diminution du salaire à verser et des cotisations) et à organiser une transmission des savoirs et des savoir-faire entre salariés seniors et juniors.
Toutefois le dispositif de la retraite progressive s’adresse également, ce qui est moins connu, aux salariés qui sont d’ores et déjà à temps partiel. Ils peuvent alors compléter leur salaire avec une part de retraite et augmenter leurs revenus en fin de carrière.
Trois conditions à remplir
Pour accéder au dispositif, le salarié doit :
- Avoir au moins 60 ans.
- Avoir validé au moins 150 trimestres au cours de toute sa carrière.
- Travailler à temps partiel pour une durée comprise entre 40 et 80 % de la durée applicable dans l’entreprise. Exemple : dans une entreprise pratiquant les 35 heures, il faut travailler entre 14 et 28 heures. Les salariés qui ont plusieurs employeurs peuvent aussi opter pour la retraite progressive à condition que la durée totale de tous leurs contrats soit comprise entre 40 et 80 % d’un temps plein.
Les salariés dont l’activité à temps partiel n’est pas décomptée en heure ne peuvent pas bénéficier de la retraite progressive. Il s’agit notamment : des mandataires sociaux, des dirigeants de sociétés, des VRP, des salariés ayant conclu une convention de forfait en jours.
Les enjeux financiers de la période de retraite progressive
Vous percevrez une fraction de vos pensions égale à la différence entre 100 % et la quotité de travail à temps partiel. Si vous travaillez 80 % d’un temps complet vous recevrez 20 % de votre retraite.
Vous continuez à cotiser pour vos retraites. L’activité à temps partiel vous permet de valider des trimestres. Mais également d’acquérir des points de retraite complémentaire Arrco (et Agirc pour les cadres). Quand vous cesserez totalement votre activité, votre retraite sera recalculée pour tenir compte des nouveaux droits acquis.